Une séance de l’atelier de lecture à voix haute
Pour la deuxième saison de l’atelier de lecture à voix haute, on retrouve des protagonistes de l’année passée et de nouveaux visages. Les unes et les autres se retrouvent autour de Pierre Reipert avec les mêmes envies : donner voix à des textes, communiquer son plaisir des mots… mais aussi partager viennoiseries et café.
Au fil des lectures, Pierre sensibilise sur ce qui permettra de spectaculariser la lecture : l’attention à son corps, cette main libre dont on ne sait trop que faire, à son regard qui se fixe sur la page et oublie le public… A tour de rôle, elles et ils s’entraînent en suivant des consignes qui déstabilisent : lire avec un pistolet sur la tempe, de manière très pressée, à la façon de Malraux et avec des attentions particulières : faire sonner les consonnes, trouver sa respiration même si aucun point ne se présente…
La rencontre publique est déjà dans toutes les têtes, elle aura lieu en juin (à la Frat’ comme l’an passé). Chacun·e viendra lire les premières lignes d’un roman qu’elles et ils auront choisi. La deuxième partie sera consacrée à la lecture des textes de 44 brèves de Saint-Nazaire que Fabienne Swiatly a écrit au cours d’une résidence au CCP.
On est encore au moment du choix et de la découverte du texte. Pierre guide par des questionnements incitatifs : « Quel sentiment vois-tu dans ce texte ? », « Quelle couleur ? », « Faut que tu trouves quelque chose… Je n’ai pas la réponse, c’est toi qui vas trouver ». Ce qui suscite la remarque : « Il ne laisse rien passer, il est dur mais… » Mais ce sont ces « détails » qui poussent chacun·e à développer ses capacités à rendre la lecture encore plus vivante.
Ce samedi 6 décembre, l’atelier reçoit une invitée de marque, Fabienne Swiatly l’autrice du recueil choisi.
L’échange est d’autant plus intéressant que l’écrivaine s’est formée à la lecture à voix haute, une activité qu’elle pratique souvent et qu’elle apprécie. Lorsqu’elle lit, Fabienne Swiatly souhaite rester humble, ne pas chercher à communiquer son émotion mais susciter celle des spectateur·rices. Elles et ils doivent ressentir du plaisir, pas la lectrice.
Une grande partie de la discussion concerne bien sûr son écriture.

Mille mercis à Fabienne Swiatly d’avoir consacré une partie de son samedi matin à cette discussion enrichissante pour les participant·es de l’atelier.









