Résidence auteur·trice 2024-25 : Antoine Mouton et Justine Arnal

Le Centre de Culture Populaire a soufflé l’an passé ces soixante bougies. Nous avons imaginé dans cette période cruciale pour notre association de proposer à des auteurs de croiser les regards, les points de vue qui devraient conduire à une écriture fictionnelle susceptible d’en révéler une part de réalité.

La lecture de Le Metteur en scène polonais et Chômage monstre  nous ont conduit à inviter Antoine Mouton. Ces deux textes font parfaitement écho aux deux orientations de la demande du CCP, raconter la vie de l’association avec humour et sérieux.

Pour notre résidence 2024-25, nous aurons le plaisir non pas de recevoir un auteur mais deux. Justine Arnal accompagnera Antoine Mouton dans ce projet.

La résidence de ces deux écrivain·es se déroulera sur trois périodes : du 21 décembre 2024 au 4 janvier 2025, du 30 janvier au 12 février 2025 et du 20 février au 6 mars 2025. Au cours de cette résidence nous aurons à cœur de vous faire découvrir quels écrivain·es sont Antoine Mouton et Justine Arnal et de vous faire entrer dans leurs œuvres littéraires. Le programme est en cours de construction.

Antoine Mouton

Antoine Mouton est né à Feurs en 1981 d’un père forgeron et d’une mère institutrice. Il vit à Paris.
Passionné de littérature, de théâtre, il a exercé plusieurs métiers en lien avec le monde du livre.

Antoine Mouton commence son parcours d’auteur en 2004 avec Au nord tes parents, publié aux éditions de La Dragonne et pour lequel il reçoit le Prix des apprentis et lycéens de la Région PACA. Depuis, il évolue librement entre poésie, conte, récit en prose…

Son premier roman, Le metteur en scène polonais, paru chez Christian Bourgois, a été retenu dans la sélection du prix Médicis et du Grand Prix de l’Académie Française 2015.

A propos de ses textes, le site Poema (Maison des poésies d’aujourd’hui – Grand Est) écrit : « L’œuvre d’Antoine est jalonnée par la présence de figures qu’on ne regarde pas. Celles qui sont laissées pour compte, mises au ban, exclues. Celles qui  » s’accrochent quand même « , dit-il. Et tout son travail s’articule autour de cette question de séparation, qui corrompt le discours et mène les êtres à la solitude ou à la folie. L’humour traverse cependant toutes les histoires qu’il raconte, comme des éclairs lumineux au milieu de la douleur vécue – que le contenu d’un texte échappe à un metteur en scène démiurge (Le metteur en scène polonais, 2015) ou qu’un être démuni refuse de payer sa consommation dans un café (Chômage monstre, 2017).
Il s’agit de recomposer des êtres révolus, recouvrer le temps détruit, en mêlant le lyrisme sobre et le langage ténu ; élargir les mouvements des vies anonymes, de leurs petits gestes à leurs tares les plus grandes. Leur faire une place, dans un espace qui s’apparente à une immense scène. Et si le texte possède une dimension sociale, c’est parce qu’il prend en charge la photographie d’une époque, en particulier les clichés ratés, où l’on ne prête pas attention à ce qui trébuche, comme des erreurs conduisant à la faute (Les chevals morts, 2013) mais qui sont la vie continuée.
L’empathie est donc le vecteur de l’écriture, une voix qui accompagne les personnes, croisées et connues. »

Il est également photographe, anime des ateliers d’écriture et se passionne pour le cinéma.

D’après les sites de Babelio, les éditions La Contre Allée et Ypsilon,
La Factorie (Maison de la Poésie de Normandie) et Poema.
Bibliographie
Justine Arnal

Justine Arnal est née en 1990 à Metz.

Après des études littéraires et un master en édition, elle crée en 2013 avec une amie nantaise une maison d’édition associative : Les Effarées.

Elle reprend des études en psychologie clinique et est diplômée en 2017 à Paris 7. Elle vit et travaille à Paris où elle exerce en tant que psychologue clinicienne au sein d’un cabinet pluridisciplinaire depuis 2019.

Parallèlement elle est autrice. Elle a publié deux livres aux éditions du Chemin de fer en 2018 et 2019 : un premier récit proche de la forme du conte, Les corps ravis (illustré par Lola B. Deswarte), et un roman, Finir l’autre (illustré par Anya Belyat Giunta). Prochainement elle sera éditée aux éditions Quidam (Rêve d’une pomme acide), Apeiron (Les Enfants des oiseaux) et Askip (Les rires ont des oreilles).
De par son double parcours, elle s’intéresse particulièrement aux croisements entre littérature et psychanalyse, tout autant qu’entre littérature et arts plastiques.

Le site de La Villa La Brugère (où elle a effectué une résidence en avril 2024) présente ainsi ses deux livres : « Avec Les corps ravis, son premier livre, elle a exploré la façon dont le fantastique peut rendre compte de la colonisation d’un corps par un autre. Récit à huis clos entre une mère et sa fille, ce texte est né de sa rencontre avec les recherches de la psychanalyste Sylvie Le Poulichet, de son activité de psychologue, et de son appétence pour les contes et le merveilleux.

Quels peuvent être les effets des mots sur le corps ? Par quels corps et quelles langues sommes-nous habités ? Que faire des empreintes laissées par l’autre sur nous ? Ces questions l’ont conduite jusqu’à son deuxième roman, qui a marqué une étape importante dans son rapport à l’écriture. Finir l’autre, publié en 2019, raconte l’histoire d’un corps qui doit être façonné pour devenir un être humain en bonne et due forme. Car à l’origine ce corps n’est qu’une boule de chair, dotée seulement de la vision et du langage. Il s’agit d’un roman où elle a pu expérimenter une nouvelle langue, plus brute et poétique, pleine d’archaïsmes et d’incorrections – moyens de donner voix à ce qui peine à se former, refuse obstinément de rentrer dans le rang et échappe aux définitions trop figées.

S’intéresser à la façon dont le corps est parlé l’a conduite à effectuer des recherches documentaires – du côté des sciences sociales, tout autant que de la littérature, des arts plastiques ou de la danse. Toutes ces disciplines travaillent chacune à leur manière la question du corps. Et pourtant, il semblerait qu’il ne soit jamais tout à fait question du même objet. De quels corps parlons-nous lorsque nous parlons du corps, et comment en parlons-nous ? »

Justine Arnal anime régulièrement des ateliers d’écriture auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes dans différentes structures (collèges, lycées généraux, technologiques et professionnels, centres de loisirs, hôpital de jour, etc.)

D’après les sites Babelio, les éditions Le Chemin de fer,
Villa Marguerite Yourcenar, Villa La Brugère.
Bibliographie
  • Finir l’autre (illustré par Anya Belyat Giunta), Éditions du Chemin de fer, 2019.
  • Les corps ravis (illustré par Lola B. Deswarte), Éditions du Chemin de fer, 2018.

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