Le prix littéraire « Des mots salés »
Cette année, nous ferons le pont ! Entre les Points-livres et le nouveau prix littéraire « Des mots salés », porté par dix bibliothèques de la presqu’île guérandaise.
Les participant·es pourront lire et classer par ordre de préférence avant le 30 mai 2026 les 6 romans adultes en lice :
- Les bouchères de Sophie Demange, Éditions l’Iconoclaste, 2025
- Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko, Éditions les Escales, 2024
- En île de Karine Parquet, Éditions De Borée, 2024
- Le Buzuk de Marie Kelbert, Éditions Viviane Hamy, 2024
- Un monde à refaire de Claire Deya, Éditions de l’Observatoire, 2024
- Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé de Marc Alexandre Oho Bambe, Éditions Calmann-Lévy, 2023
Le prix est lancé depuis le 17 octobre 2025.
Pour assister à la présentation des ouvrages à Saint-Nazaire, rendez-vous le 6 novembre à 18h30 à la médiathèque Anne Franck. (Sur réservation au 02.44.73.45.38)
🔗 Plus d’infos sur le prix sur le site de la médiathèque Étienne Caux
La sélection des livres
Les livres sont disponibles dans les dix bibliothèques participantes : Besné, Le Croisic, Donges, Guérande, Le Pouliguen, Saint-André-des-Eaux, Saint-Joachim, Saint-Malo-de-Guersac, Saint-Nazaire (Médiathèque Étienne Caux, Bibliothèque Anne Franck et Bibliobus) et Trignac.
espace Les bouchères
Les bouchères de Sophie Demange, Éditions l’Iconoclaste, 2025
À Rouen, dans ce quartier bourgeois, impossible de manquer la devanture rose des Bouchères. Depuis la rue, on peut entendre l’aiguisage des couteaux, les masses qui cognent la viande et les rires des trois femmes qui tiennent la boutique. Derrière le billot, elles arborent fièrement leurs ongles pailletés et leurs avant-bras musclés. Mais elles seules savent ce qui les lie : une enfance estropiée, une adolescence rageuse et un secret.
Lorsque plusieurs notables du quartier s’évaporent sans laisser de traces, les habitants s`affolent et la police enquête. En quelques semaines, les bouchères deviennent la cible des ragots et des menaces…
Un roman féministe explosif et jubilatoire où chaque page se dévore jusqu`au rebondissement final !
espace Traverser les montagnes
Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko, Éditions les Escales, 2024
Un roman poignant et lumineux qui raconte le deuil, la solidarité et l’espoir
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l’avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d’une croix rouge, ce qu’il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu’elle déteste grandit.
Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s’apprivoisent.
espace En île
En île de Karine Parquet, Éditions De Borée, 2024
La rencontre bouleversante de deux êtres prisonniers de leur destin.
1934. Belle-Île-en-Mer. Ida est contremaîtresse dans une conserverie. Erik est détenu dans la colonie pénitentiaire pour mineurs de l’île. Tous deux enfermés. Tous deux victimes de violences. Tous deux résignés.
Jusqu’à cette nuit d’août qui fera voler en éclats un destin qui semblait, pour l’un et l’autre, déjà tracé.
Ici, on aime l’île de tout son être, on la défend, on la préserve, on la chérit. Ici, on enfouit les douleurs et les doutes puis on attend la floraison, persuadé d’avoir semé un terreau fertile. Ici tout se conserve et se reproduit. Les plus vieux, pourtant, clament que plus rien n’est comme avant. Les jeunes rêvent de changement. Mais finalement, tout s’ébroue au rythme des marées montantes et descendantes.Tout s’en va et revient.
espace Le Buzuk
Le Buzuk de Marie Kelbert, Editions Viviane Hamy, 2024
« Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Parole de zadiste
Qu’est-ce que ça m’a coûté au fond, une foulure au poignet et un été amusant. En attendant, il fallait encore et encore se justifier. Je n’avais rien à voir avec tout ça, les flics, les lance-pierres, les jets de patates, les gaz lacrymogènes, c’était pourtant simple : je voulais récupérer mon Buzuk.
Bretagne, îlot Sainte-Anne, alias la « Couette de plumes ». C’est l’été et pour la première fois, Joséphine, 70 ans, se voit privée de la garde de ses petits-enfants. Elle se console en s’adressant à son défunt mari, Jacques et à son Buzuk, un teckel aussi imprévisible qu’attachant. Quand un projet de golf sur la Couette de plumes se profile, Joséphine milite contre et le fait savoir à de jeunes campeurs bohèmes venus passer quelques jours sur l’îlot. Voilà comment ils vont devenir malgré eux porte-parole et mascotte de zadistes pacifistes en quête de changement radical.
Interrogeant les liens intergénérationnels et les préoccupations environnementales qui nous unissent, Marie Kelbert nous offre un premier roman drôle, touchant, tendre, profond, et qui tord le cou aux idées reçues.
espace Un monde à refaire
Un monde à refaire de Claire Deya, Éditions de l’Observatoire, 2024
Hyères, 1945. C’est presque l’été, presque la paix. Après cinq années de conflit, tous n’aspirent qu’à revivre, libres. Et pourtant, sur les rives de la Méditerranée, des millions de mines laissées par les Allemands menacent d’exploser. Qui s’en souvient ?
Comment trouver sa place dans ce monde que l’on ne reconnaît plus, lorsqu’on revient des camps, comme Saskia, ou du maquis, comme Fabien ? Quand on recherche au milieu du chaos, comme Vincent, la femme qu’on aime d’un amour fou, incandescent, et qui a disparu ?
Pour saisir l’infime chance de retrouver Ariane, Vincent est prêt à tout, jusqu’à s’engager dans l’enfer d’une équipe de démineurs. Entre Hyères et Saint-Tropez, des résistants, des aventuriers travaillent sous haute tension avec des prisonniers allemands à nettoyer les plages des engins de mort qui piègent la riviera.
C’est presque l’été, presque la paix : certains reprennent leur souffle, d’autres risquent leur peau. Sans autre choix que de réinventer leur vie.
Un portrait saisissant d’une période paradoxale et méconnue, pleine de douleur, d’espérance et de secrets indicibles. Une fresque romanesque inoubliable.
espace Oublié dans la rivière
Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé de Marc Alexandre Oho Bambe, Éditions Calmann-Lévy, 2023
« Quelques musiciens et musiciennes parviennent à vous absoudre de péchés que vous n’avez pas commis, à vous faire toucher la grâce et à briser la glace entre vous et vous-même, vous avez vingt ans, vous pleurez, à un concert, un concert de jazz à Harlem, vous ne vous en remettrez pas. »
Jaromil a le Jazz à l’âme.
Un jour, il reçoit dans sa boîte aux lettres un colis contenant un courrier, des cassettes audio, un disque, Mo’ Better Blues, et la photo d’un homme qui lui ressemble trait pour trait, seul héritage du père qu’il n’a pas connu. Bouleversé, il part en quête de réponses, et écrit à sa fille, pour lui dire. Tout lui dire.
Conçu comme un récital de jazz, cet objet littéraire hors-norme efface les frontières entre poésie et roman, et offre un regard poignant sur la paternité, l’absence, la solitude et l’amour.
